Une grande pétition nationale pour que le sport compte

EDITO : Grande pétition nationale pour le sport

Nous l’avons rêvé. C’est aujourd’hui le grand jour !!

Depuis plusieurs années, nous avons le sentiment que notre engagement en tant que dirigeants et bénévoles est au pire bafoué, au mieux non reconnu.
Ce n’est pas nouveau, cela fait des années !
Des années qu’on nous demande toujours plus. Plus de temps, plus de dossiers, plus de responsabilités…
Des années que l’on nous contraint à changer notre engagement pour devenir employeurs, comptables, spécialistes du handicap…
Des années que l’on nous annonce la fin des financements publics…
Des années que l’on nous impose, pour toucher quelques sous, de faire des projets qui sortent de notre engagement premier, tout en nous culpabilisant sur notre rôle…

À croire que les instances dirigeantes, gouvernement, ministère, ne connaissent rien du travail fait tous les jours par les bénévoles sportifs pour l’intérêt général.
C’est d’autant plus frappant qu’au niveau local, notre engagement est reconnu par tous nos partenaires locaux, jusque et y compris les représentants de l’État dans le département, ce qui permet des actions et des partenariats efficaces, voire exemplaires !

Un grand espoir est né fin 2017 avec la mise en place de la concertation pour transformer le modèle sportif français.
Les travaux sont aujourd’hui terminés, et conduisent à un certain nombre de propositions qui vont révolutionner notre façon de faire, en donnant plus de responsabilités au mouvement sportif. C’est ce que nous espérions. C’est ce qui doit se faire, avec la disparition du CNDS et la création d’une agence à gouvernance partagée. Soyons vigilants, mais nous pouvons être optimistes.

Pourtant, depuis quelques semaines, c’est la douche froide. Encore une fois, on nous annonce des baisses budgétaires. Inutile de remonter bien loin : en 2017, entre les crédits alloués aux Fédérations et les crédit CNDS (part nationale, part territoriale et équipements) atteignaient 310 millions d’euros. En 2018, le total se monte à 250 millions d’euros. 60 millions d’euros de moins, dont 33 millions d’euros sur la seule part territoriale (la part des clubs et des comités), le reste étant pris sur les équipements. Quoi de plus clair, et c’est Bercy qui l’exprime sans fard : soutien assuré au Haut-Niveau, mais coupes sombres dans l’aide au développement.
Les premiers échos des discussions budgétaires en cours annoncent une nouvelle baisse. Notre nouvelle Ministre se bat pour l’éviter, mais elle est bien seule…

Pour la première fois, l’ensemble du mouvement sportif, tant au niveau des Fédérations qu’au niveau des territoires, est uni pour porter haut la contestation. C’est la pétition qui a été choisie comme moyen d’action. C’est simple, rapide, facile à expliquer.

Cette pétition est très claire : « Demandons que le sport bénéficie de moyens à hauteur de ses apports humains, économiques et sociétaux ».
Le message est compréhensible par tous les bénévoles que nous sommes. Il nous faut l’expliquer à nos licenciés, aux parents de nos jeunes pratiquants et à tous nos amis et connaissances. Le sport touche tout le monde. C’est son avenir qui est en jeu.
Concrètement, nous l’avons chiffré à 400 millions d’euros. Ce ne sont pas des milliards d’euros. Cela ne mettra pas le budget de l’État dans le rouge, d’autant plus que ce que le mouvement sportif propose, c’est que les sommes nécessaires soient prises sur les profits des paris sportifs et sur les droits télé du sport. Que le sport finance le sport.

Sa date de lancement n’a pas été choisie au hasard : le week-end de la Fête du Sport, cette idée lancée par le Ministère sans le Mouvement Sportif. Tout un symbole…
Pour qu’elle réussisse, il ne faut pas seulement que les plus concernés la signent. Il faut que nous la fassions signer à tous. Ce week-end, sur toutes les manifestations et compétitions, défendez la pétition !

Vous trouverez vendredi sur notre site le mode d’emploi de la pétition.
Vous trouverez à partir de ce jeudi les éléments de langage simple dont vous pouvez vous servir pour la défendre.
Elle démarre vendredi, avec un support dans la presse. À vos marques !!

Patrick GIRARD,
Président du Comité Départemental Olympique et Sportif de la Vienne

On pourra voir aussi sur le site de la FFME

Partager :